Barrage de Serre-Ponçon :

 

Une prospérité en Provence mais a quel prix pour la Durance, sa faune et sa flore ?

 

SOS Durance Vivante s’interroge sur les éléments qui ont pu être mis dans l’espace publique ou le récit  pour accepter un niveau aussi élevé d’aménagement de la Durance, ce film nous donne un point de vu justifiant la construction du barrage de Serre-Ponçon (Le lac de Serre-Ponçon est présenté comme un gigantesque réservoir d’énergie et de prospérité nationale).

Le film :

Après avoir montré la fertilité des sols de Provence grâce à l’irrigation gravitaire, qui amène l’eau « bien au delà des limites normales [du bassin de la Durance] de son influence géographique »

Nous voyons ici la manière dont est présentée la solution (unique ?) du barrage  de Serre-Ponçon (221 mètres de haut et 600 mètres de large, soit 14 millions de m3 de matériaux extrait des carrières voisines et de la Durance).

 Si nous résumons la logique de cet aménagement, les crues du Printemps (dévastatrices) alimenteront un lac (Serre-Ponçon) qui pourra en suite alimenter la plaine lors des étiages d’été (sécheresse tout autant préjudiciable que les crues) « La sécheresse d’été empêche toute production rationnelle ».

Un « seul nuage » à cette solution, Savines et l’Ubaye devront être submergé.

Après avoir présenté l’astucieuse dérivation de la Durance vers l’Etang de Berre (avec tous les problèmes que cela pose encore aujourd’hui de limons et d’eau douce pour cet étang salé). Il est montré tout les bienfaits de cette électricité « A l’électricité la fermière devra son confort absolue, un confort dans lequel nos enfants puiseront à leur tour la joie de vivre et la santé ».

« L’énergie sauvage de la Durance et de ces affluents autrefois perdus seront désormais domestiqué [.] la brutalité dévastatrice des eaux sera assujettie au service des hommes [.] ses forces puissamment enchainées s’en iront par delà les vallées [.]L’élevage et l’agriculture ne verront plus leur essor compromis. »

« Hier c’était le danger des prises à sec, le fléau des pénuries, demain l’agriculteur pourra compter sur le flot généreux, hier c’était l’inondation dévastatrice, à laquelle succédé souvent un redoutable assèchement, demain Serre-Ponçon apportera à la Provence et au pays tout entier développement économique, un mieux être social certains »

C’est 97,5% de l’eau de la Durance qui est détourné pour cela, depuis 2006, c’est 90%, voir 95% dans certains cas de manque d’électricité (L214-18 de code de l’environnement).

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