Réservoirs, barrages : des effets pervers

Au Maroc les barrages à sec : et en Provence ?

Il apparaît que la création de grands volumes de stockage d’eau pour l’irrigation ne permet pas d’assurer une alimentation en eau lors des longues sécheresses, du fait à la fois de la difficulté à remplir les barrages et d’un usage de l’eau supérieur à la ressource.

Au Maroc, les barrages à sec, des coupures d'eau à Casablanca.

Comment en est-on arrivé là ? Qui est responsable ? Au Maroc, personne ne semble se poser la question. Pendant longtemps, la politique de construction des grands barrages lancée par Hassan II dans les années 1960 a fait référence. Parce qu’elle a permis d’augmenter le périmètre irrigué et assuré l’approvisionnement en eau des villes, elle semble avoir donné l’illusion aux décideurs que le problème de l’eau était réglé définitivement. En parallèle, la gestion de l’eau morcelée entre une multitude d’acteurs publics n’a pas permis de s’adapter aux changements à l’œuvre.

L'irrigation consomme environ 80% de l'eau au Maroc pour une production agricole exportable.

En Provence, en plus de l'approvisionnement en eau des villes et de l'irrigation, il y a la production hydroélectrique, le tourisme d'été et d'hiver, l'industrie,...
La production agricole exportable est importante : vin, pommes, foin pour chevaux de course, lavande,...Les réseaux d'irrigation se développent dans le Var, le Vaucluse, Les Alpes de Haute Provence.
Nous pourrions peut-être observer la situation marocaine et en tirer quelques leçons.
La ressource en eau de la Provence, largement issue du bassin de la Durance, permet-elle encore l'activité socio-économique actuelle ?
Ce qui paraît vraisemblable, c'est qu'elle doit se stabiliser, sinon décroître.

Serre-Ponçon  le 7 aout 2022

 

 

Source:

https://theconversation.com/barrages-et-reservoirs-leurs-effets-pervers-en-cas-de-secheresses-longues-111583

https://reporterre.net/Barrages-a-sec-agriculture-assoiffee-le-Maroc-gere-mal-le-manque-d-eau

 

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